Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 - 14 - 15- 16- 17- 18 - 19 - 20 - 21 - 22 - 23 - 24 - 25 - 26 - 27

  English Version

Afrique du sud 2007 :  La terre des Bafana

Journée 6

Un peu la tête dans le sac ce matin quand même… il faut dire que ce n’est pas dans nos habitudes de nous coucher si tard en période de safari.  Résultat : un léger retard au décollage (6h10 quand on passe le portique d'entrée, rien de bien méchant non plus…)
Un petit bout de route H1-3 goudronnée avant de nous lancer sur la  piste poussiéreuse "S100" si réputée, entre autres,  pour ses léopards.  Cette piste qui longe la rivière Nwanetsi sur 16km recèle tous les atouts pour ça …Mais bon, j’ai la désagréable impression qu’à chaque fois que l’on s’engage sur un terrain « célèbre pour… », on en ressort bredouilles.  On a beau rouler a pas d’homme, scruter le moindre arbre, les moindres recoins de la rivière, être présents a une heure propice... .  Nulle présence féline à l’horizon. On ne le dira jamais assez : en safari, il faut aussi un brin de chance.
   Retour donc sur le tarmac de l’axe principal, car la descente vers Skukuza est encore longue.  Quelques petits arrêts au long du chemin, tout d’abord bloqués par un groupe de babouins, et de guineafowls … on a eu peur pour elles un moment, mais apparemment elles n’étaient pas au gout des grands mâles aux canines acérées.  Plus loin, c’est un couple de grands Koudous qu’il faudra laisser traverser. Ils  s’élancent élégamment dans le talus bordant la route, sous une lumière douce qui ravit nos mirettes.    Alors que nous roulions au pas comme à notre habitude, le relatif silence du goudron sous nos pneus (c’est bien la son seul avantage) nous permit de distinguer des petits piaillements.   Un petit coup d’œil nous fit rapidement remarquer la présence d’un Secretary bird majestueux trônant à la cime d’un arbre. A le voir s’affairer, nul doute que le raffut provenait de son nid, ou des oisillons bien qu’invisibles a notre œil  manifestaient bruyamment leur présence.  C’est ensuite un beau tawny eagle qui nous gratifiera de sa présence. (Bon, il faudra encore de l’entraînement pour réaliser une photo correcte à l’envol).  On prend notre première véritable pose au bassin du Nkaya. Le temps d’admirer confortablement  les jeunes bachelors impalas se livrer a des joutes bruyantes. Ca blatère et ca s’entrechoque dans tous les sens.  Ils sont très agités, pour notre plus grand plaisir.

25. Rollier au soleil levant


Le soleil se cache à présent quelque peu, mais vu la chaleur qui règne déjà, ce n’est pas de refus.  Une carcasse jonche le bord de la route, il ne reste plus que quelques lambeaux de chairs et plaques de sang séché sur cette  ossature de belle taille. Le festin a du être gargantuesque (un zèbre ?)   

26. Carcasse sur la H1-3

 
 Nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin, en compagnie d’une sauterelle qui a décidé d’élire domicile sur notre tableau de bord pour un bon moment.  Elle ne daignera sauter au dehors par notre vitre toujours baissée qu’a la vue de deux gardes armés, a bicyclette (coïncidence pure, j’en conviens.) C’est déjà la seconde paire de cycliste que nous croisons ce matin… que peuvent-ils donc bien chercher ? Des braconniers ? Des immigrés clandestins ? Simple surveillance ? C’était bien la première fois que l’on en voyait ; en tenue militaire de surcroît.  On se dit quand même qu’ils sont bien vulnérables sur leur monture métallique. Si un prédateur ou un éléphant les prend en grippe, ils auront intérêt à se découvrir des talents d’Eddy Merckx vite fait.

27. CHiP's version Kruger


 L’aire de picnic de Tshokwane et ses choucadors  n’attendait plus que nous. Cette année, les petits pilleurs d’assiettes sont secondés par l’un ou l’autre calao pas farouche.  Les vervets sont plus discrets, il faut dire que l’employé au lance pierre monte la garde. On peut donc avaler notre burger tranquilles (faudrait vraiment que Mc Ronald’s  vienne voir ici, comment on fait un VRAI burger ;o))

   Petit détour par le Barrage d’Orpen, dont la vue en contreplongée est superbe. Un Jabiru y pêche consciencieusement sous le regard d’un groupe de waterbucks qui scrute l’eau avec inquiétude… (Tiens, ne m’avait on pourtant  pas dit que les waterbuck étaient les seules antilopes a ne pas devoir craindre les crocos ??)  Mystère…
Le prochain arrêt forcé est cette fois provoqué par un grand mâle a trompe particulièrement décidé. Il ne daignera pas s’écarter de sa ligne droite, obligeant les véhicules à déguerpir les uns après les autres… c’est vrai qu’au vu de sa taille et de son état de nervosité, on n’a pas envie de s’y mesurer. Mais évidemment, il y a toujours un  ahuri pour vouloir forcer le passage… a la plus grand colère des gens plus sensés dont nous espérons faire partie en général. Il y en a vraiment qui ne doutent de rien…

28. C'est MOI le chef , ici !




     Arrêt au point photo des tablettes commémoratives de Kruger, et fissa sur Skukuza, ou nous arrivons à 15h50. Jute le temps de débarquer et  de prendre le sunset drive de 16h30….



29. Plaques commémoratives


  Caramba, encore raté, c’est demain ! Décidément, quelques petits soucis avec les horaires de réservation des drives cette année. Enfin, mieux vaut ca que l’inverse. On se remet donc en route pour un denier tour de fin de journée. Comme hier, ce sont les mangoustes (rayées cette fois) qui nous procurerons le plus de plaisir ; tout juste devancées par l’astre solaire qui a décidé  de nous tirer une magnifique révérence ce soir… après s’être gavés de ces couleurs sublimes, direction le camp pour l’apéro, et la consultation méthodique de l’ouvrage acheté un peu plus tôt : « Where to spot wildlife in the Kruger National park ? » Chouette livre plein de bons conseils, mais comme déjà dit, le facteur chance est primordial…

 Là où l’on est par contre certain de trouver notre bonheur du moment, c’est au Selati Grill ;o)))  aménagé dans une ancienne gare, ce resto recrée  fidèlement l’ambiance et le décor de celle-ci. On mange sur le quai, a côté d’une locomotive authentique, dans un brouhaha infernal.  Les grillades sont succulentes, et les crêpes aux bananes flambées, divines.
Petite précision importante si vous allez y faire un tour : si vous commandez deux verres de vin  vous vous retrouvez avec deux carafes de vin…c’est vous dire si l’on n’a pas tardé à ronfler sous les couvertures après çà…