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Afsud 2007


Afrique du sud 2007 :  La terre des Bafana



Journée 18

     Ce n’est à présent même plus une surprise que de supporter les températures négatives au lever du soleil.  Pour contrecarrer les effets du froid, on prend un petit dej’ très solides : restes de pâtes de la veille. Calés avec ça dans le corps, on est prêt  affronter toutes les conditions. Notre périple nous mènera aujourd’hui  vers un retour à  2 Rivieren, suivant un itinéraire que l’on n’a pas encore clairement décidé.
Vidange du frigo ; récupération de l’exit permit, et on fait nos adieux au camp de Nossob.  Le soleil se lève franchement, en colorant le paysage d’une lumière incendiaire du plus bel effet. Un petit coup d’œil au point d’eau du camp en sortant nous procure un grand plaisir visuel.  Un oryx y débarque soulevant juste ce qu’il fait de poussière pour donner une ambiance magique à ce moment. Quelques tourterelles s’envolent, et le tableau est idyllique…on ne se prive pas pour shooter la scène, même si nos yeux ne sont pas encore exactement en face des trous. 

92. Oryx au point d'eau de Nossob






 Deux hérons ont élu domicile sur les branches hautes d’un arbre nu, on se pose toujours les mêmes questions a leur sujet...mais que mangent ils… ?
Il ne nous faudra pas rouler longtemps avant de comprendre que quelque chose se passe. Deux voitures sont arrêtées au creux d’un virage.  On s’approche en scrutant l’horizon... En effet , on préfère un peu chercher par nous même plutôt que de fondre bêtement sur le premier véhicule, en demandant la bouche en cœur « what did you see ? » la réponse ne se fait de toute manière pas désirer bien longtemps. Un battement d’oreilles au ras des hautes herbes : Lions ! Ou plus précisément : lionnes… nous en distinguons finalement deux,  tapies dans les hautes herbes. Elles sont affairées, et semblent manger quelque chose.




93.
Une  des deux princesses de Rooikop


 

 L’une d’elles se relève, la face rougie par le sang. Le doute n’est plus permis : elles sont en plein festin. Tour a tour, elles nous laisserons les admirer, malgré la configuration difficile des lieux. Graminées démesurées, buissons ca et là. On se demande ce qu’elles sont occupées à déchiqueter, jusqu’au moment ou l’une d’elles se décide à saisir la dépouille pour la faire basculer sur elle-même. : Un Gemsbok ! Une énorme pièce qu’elle déplace a la force de la mâchoire ! Quel spectacle. Furtif, mais si impressionnant !  Nous resterons là un bon moment à admirer la scène qui se dévoile par à coups. Jusqu’au moment ou l’une d’elles décide que c’en est assez. Elle plante ses griffes dans la crinière de l’oryx, et d’une violente traction arrière, emmène sa proie derrière un fourré épais.  Quelle musculature, quelle force ! Fin du spectacle  tout le monde descend.
On quitte donc le coin de Rooikop, théâtre de cette rencontre tonique  via la boucle de Marie se draai.  Un petit moment passé avec un rat siffleur, ce qui nous rappelle que le Kgalagadi, c’est aussi le paradis des plus petits.  Nous atteignons le point d’eau de Cheleka, juste  à temps pour voir une petite troupe d’élands détaler dans un nuage de poussière ; sans doute effrayés par notre arrivée. 
C’est ensuite un troupeau de gnous qui avançant telle une équipe de rugby à la mêlée, nous barrera la route. Ils finissent bien évidemment par s’écarter de la piste nous encerclant bientôt. Mais aucune crainte à avoir de ces placides antilopes bien évidemment.


94. La wildebeest team




 
    Un aigle martial perché nous fera honneur de sa présence, pour notre plus grand bonheur ; quelle prestance !
Un petit arrêt technique au stand de Dikbaardskolk, ou l’on décide de quitter la vallée de la rivière Nossob, pour prendre la jonction vers la vallée de l’Aoub, a travers les dunes de sable rouge. 54 km de montagnes russes, où faute d’une énorme présence animalière, on se retrouve en tous cas  au milieu du désert du Kalahari dans toute sa splendeur. 
Nous y rencontrerons un couple de steenboks, comme souvent sur cette portion.  Amusant de voir que cette petite antilope  creuse un trou avant d’y faire ses besoins, et les recouvre ensuite…
Sur notre route jusqu’au point d’eau de Moravet, nous verrons un couple de yellow mongoose ; un chacal, un héron…etc. Le point d’eau en question est envahi par un troupeau de Gemsbok, et quelques autruches.  Nous poursuivons notre route jusqu'à rejoindre la route reliant Mata-Mata à 2 Rivieren. C’est évidemment un changement de décor complet.  Nous arrivons au picnic site de Kamqua  à temps pour le lunch.   Nous sommes seuls ...ou presque. Quelques piafs viennent aux nouvelles en nous voyant débarquer. Il y a ce Crimson Breasted Shrike qui guette la moindre miette à nos pieds, ou ce bulbul qui va jusqu'à se poser su la portière du 4X4 pour être au plus près de la source. Mais la star c’est ce gros corbeau, tout effronté, qui n’hésite pas à sauter sur la table en pierre, tel un king croyant nous impressionner. Ceci dit, il a un talent qui nous lasse pantois : des cordes vocales dignes d’un alien intergalactique. Ses croassements  bruyants sont ponctués d’une déclinaison de notes que je pourrais qualifier de « spatiales ». Du jamais entendu, on dirait un computer des années 80. J’ai failli croire à une caméra cachée tellement c’était irréel ! 

95. Lunch sous haute surveillance.



 Après cette pause midi ; nous redescendons vers Twee Rivieren , sur la piste qui devient de plus en plus tôle ondulée. Le lit de la rivière et parsemé d’arbres aux branches tombant sur le sol et formant des enchevêtrements propices au camouflage.  Nous avons notamment décidé de prendre cette alternative car nous n’avons pas encore aperçu  la moindre suricate !!! On espère donc remédier a cette lacune en passant par les endroits ou nous en avions vu les autres années.
On croisera tout d’abord une Yellow Mongoose transportant un cadavre de souris à moitié aussi gros qu’elle. Elle procède par à coups tellement la masse est imposante a trimballer.  Une autre un peu plus loin, se prête volontiers dans toutes les positions à une séance de pose, sous une lumière s’adoucissant sympathiquement. 
 Nous arrivons à nouveau dans un paysage vallonné, fait de dunes rouges, qui sous le soleil de fin de journée se mettent littéralement à flamboyer.  Les couleurs et paysages sont magnifiques, mais toujours aucune suricate a l’horizon. On finit par se demander si elles hibernent…
Nous voilà bien vite revenus à la case départ pour passer notre dernière nuit dans ce fabuleux parc qu’est le Kgalagadi.




96. Au soleil couchant , les dunes s'embrasent...



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