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Afsud 2007

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Afrique du sud 2007 : La terre des Bafana

Journée 3

Il est 5h15 quand le Gsm faisant office de réveil sonne… c’est bien la première fois que l’horripilante sonnerie de cet appareil me met de bonne humeur. Car bien que j’aime dormir, pas question de perdre une miette de ce séjour en terre africaine. Il est encore tôt, mais c’est l’horaire safari, il faudra s’habituer... Au dehors, la nature est encore endormie, drapée dans son habit nocturne.
Pour l’heure, on s’attèle a préparer les tartines au fromage pour ce midi et à remplir le thermos d’eau chaude. On voyage toujours avec un sac frigo , dans lequel on place des accumulateurs de froid laissés au congel toute la nuit. Cela nous permet de garder boissons et nourriture au frais pour la journee.
Il est un peu plus de 6 heures lorsque nous passons le portique d'entrée du camp, en déposant les clés de notre chalet dans le box prévu a cet effet ; le tout sous le regard complaisant d’un employé emmitouflé jusqu’aux oreilles. Le jour se lève à peine, et il fait gris... On retourne a l’endroit ou les lions ont été aperçus hier en fin de journée… mais plus personne. En plus de la grisaille, il y a pas mal de vent, ce qui doit être la pire combinaison possible pour l’observation des animaux. Le vent les fait fuir littéralement en général, il semble bien connu qu’ils détestent ca. On va donc devoir prendre notre mal en patience.
Cependant, il vaut mieux ca en début de séjour, quand les compteurs sont presqu’a zéro, et que même le premier impala nous remplit de bonheur. Le but de la journée et de monter jusqu'à l’extrême nord du parc, dans la région de Pafuri, avent de redescendre sur Shingwedzi. On emprunte donc les S60 et 61, avec un arrêt au barrage de Klopperfontein. Mais il y fait très calme. On en profite pour prendre un thé en scrutant l’horizon. Seul un petit calao à bec noir nous gratifiera de sa présence. Un autre versant du barrage nous apportera un peu plus de rencontres : une petite famille de phacochères, quelques zèbres, et un tsessebe (grande première pour nous)

10. Zèbres près de Shingwedzi

La H1-8 goudronnée et parsemée ci et la de majestueux baobabs nous emmène ensuite vers le pont surplombant la Luvuvhu river, affluent du Limpopo. Un arrêt bien sympathique, où l’on a le droit de descendre de son véhicule sur une portion bien délimitée. L’endroit est superbe. La végétation et l’environnement sont radicalement différents de toutes les portions de Kruger que nous avons déjà visitées lesannées précédentes. Un gros water monitor, et un groupe de babouins se fondent dans le décor. Nous empruntons alors la piste S63 qui longe l’eau, en direction de la frontière avec le Mozambique et le Zimbabwe.

11. Lhuvuhvu River

Quelques impalas, des babouins très nerveux, criant a tout va (qu’avons-nous bien pu rater… ?) et de très beaux nyalas mâles et femelles jalonnent le parcours. Un halte a l’aire de picnic de Pafuri pour le repas du midi (Aaah ces tartines au fromage), et une pluie fine se met à tomber… l’endroit est magnifique, avec des arbres d’une taille absolument démesurée, la rivière en contrebas. Un paradis. Même les éléphants semblent s’y aventurer, au vu des énormes déjections qui se trouvent a côté des tables... mieux vaut ne pas avoir le même horaire que ces pachydermes pour occuper les lieux. Apres ce succulent repas ;o) nous poussons plein ouest jusqu'à Croock’s corner. Le triangle formé par l’Afrique du sud, le Zimbabwe et le Mozambique situé au confluent de la Luvuvhu et du fleuve Limpopo était autrefois le passage obligé des contrebandiers de tous poils. La pluie qui continue de tomber fait sortir les crocodiles. On en dénombrera pas moins de 12 sur une dizaine de mètres, dont certains spécimens qui n’entreraient pas dans le coffre de la voiture si vous voyez ce que je veux dire. Impalas, waterbucks, hippos, et un héron goliath compléteront le tableau de chasse... décidemment le Nord n’est pas si avare.

12. Quelques indices sur l'aire de picnic....

Le retour par la H1-8 nous vaudra de croiser pas mal de tortues léopards, sorties après l’averse afin de boire dans les petites flaques parsemant le sol. On ne pourra s’empêcher de faire moult appels de phares aux quelques voitures venant en sens inverse, histoire d’être sur que personne ne passera dessus. L’arc en ciel qui accompagne le retour timide du soleil nous remplit les yeux d’une scène magnifique (dont le rendu photographique est malheureusement resté médiocre) … l’excitation est a son comble lorsque Delphine aperçoit ,même lointain, son premier éléphant du séjour (bin vi , elle était a l’intérieur occupée a remplir les formalités quand les deux gros spécimens de la gate de Punda ont débarqué)…la H7 et la Balabala Loop pour suivre , et c’est déjà le coin de Shingwedzi qui se profile. On est accueillis par un grand troupeau de buffles qui nous scrutent... quelques ecureuils et un crested barbet tout joli. Ensuite c’est le repas de calaos a bec jaunes qui s’en donnent a cœur joie au somment d’une énorme termitière.

13. Impalas sous la pluie

Un autre, dans la végétation a chopé un gros mille pattes. Ce dernier aura beau se débattre, il finira dans le gosier de zazou ! Malheureusement, toujours une feuille, une branche... grrr, pas moyen d’avoir la scene ! La lumière décline sous la couche nuageuse redevenue compacte, et nous arrivons au camp de Shingwedzi juste à temps…
Un détour par le shop pour les habituelles réserves picnic du lendemain, et la bonne surprise en prenant possession du chalet. J’ai déjà fait pas mal de camp du Kruger, mais, ce sont de loin les plus jolis bungalows que j’ai vu jusqu’ici. Terrasse avec cuisine équipée, grande porte fenêtre, décoration sympa… le logement du parc sont d’ordinaire très propres, fonctionnels, etc. ; mais pas spécialement jolis. Là, c’est franchement avenant ! La suite l’est tout autant. Détour par le resto, pour un bon repas arrosé d’un délicieux Shiraz, le tout terminé par une Hazyview banana (banane flambée au caramel + glace vanille) un régal. Allez, au dodo

13. Chalets à Shigwedzi