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Afsud 2008


Afrique du sud 2008 :  Retour aux sources



Journée 16

  C’est aujourd’hui notre dernier réveil dans le Kruger Park...
Le vent a tellement soufflé cette nuit qu’il a amené une tonne de nuages sombres.  Voilà donc le retour du gris après quelques très beaux jours. 
On quitte à regrets le camp paisible en se disant qu’on tentera d’y revenir avec certitude dans le futur.
On remonte vers Olifants par la piste avec pour but d’effectuer la boucle au delà du camp, constituée par les pistes S44 – S93. Il s’agit d’un parcours très vallonné dans les rochers, avec de magnifiques points de vue sur la rivière. Malheureusement, le  temps est tellement maussade que cela gâche un rien la vue.  Sans doute les animaux ont-ils un peu froid également, car on ne voit absolument rien. Seul un Klippsringer couché dans le pli d’une falaise  mettra un peu de vie sur le parcours. Arrivés au lookout point, on profite un peu de la vue bouchée, mais il est vrai que l’endroit est splendide. Quelques gouttes se mettent à  tomber, et on décide donc de rebrousser chemin pour prendre un petit dej au camp d’Olifants, plutôt que de continuer cette boucle.
Après avoir avalé le petit remontant, c’est sous la pluie qu’on reprend la route vers 8H. Gloups, la dernière journée dans le parc va-t-elle être un fiasco ?

94. Balule camp


Balule camp Kruger

       On redescend vers Satara, en passant par le pont pour voir l’état de ce pauvre Hippo.  Apparemment, hier, c’était encore frais car à présent, ses pattes sont relâchées et son aspect est encore plus rebutant. L’odeur est encore pire que la vielle, et deux vautours se chamaillent avec les crocos pour tenter d’avoir une part du butin.

           On poursuit vers le Sud par la route goudronnée H1-4… Il y a de pus en plus de déjections de hyènes dans le coin. Avec leur couleur blanche si particulière, impossible de les rater. On commence donc la traque ;o) Roulant au pas, on scrute le moindre tunnel sous la route, sachant qu’elles aiment s’y réfugier.  Le moindre buisson, la moindre trace est scrupuleusement analysée. On a encore rien vu ce matin, et il est déjà 9 heures…
Après la minutieuse analyse des lieux, on finit par découvrir 3 hyènes en train de roupiller dans les hautes herbes. Etonnant pour l’heure tardive de les voir en dehors de leur terrier. Mais le temps frais et gris y est sûrement pour beaucoup. Elles sont profondément endormies, seul un frémissement d’oreille  agite  par moment ce repos paisible.

       Une centaine de mètres plus loin à peine, une carcasse de girafe est la cible d’une intimidation entre un chacal à chabraque et 3 hooded vultures aux yeux clairs.

On était tellement attentifs a cette scène, que l’on n’a pas remarqué tout de suite la hyène adulte couchée de l’autre côté de la route. Elle est là, paisible, un œil sur le tunnel passant sous la route à sa hauteur…hum…cela doit cacher quelque chose.  En effet, quelques secondes après que notre moteur fut coupé, deux jeunes chenapans sortent de ce terrier réquisitionné. Curieux comme pas deux, ils reniflent la route, s’approchent de la voiture, reniflent les pneus (Nooon, pas de blagues hein !) Ils sont tout mignons avec leur yeux comme des billes et leurs poils ébouriffés.

95. Un petit curieux
hyena kruger

 
       Ils sont à présent devant ma portière, à deux doigts de moi. Je n’ose pas bouger, mais lorsque l’une d’elle lève le museau, je me dis qu’il vaut mieux rentrer le sac de riz qui me sert de bean bag à l’intérieur de l’habitacle. J’imagine d’ici le carnage si elle s’en emparait. Délicatement, je tire sur le sac qui fait tout de même un peu de bruit, ce qui a pour effet de provoquer une grosse trouille chez nos curieux qui détalent vers maman en quatrième vitesse.  La curiosité étant plus forte, ils réapparaissent bien vite. Mais à présent plusieurs véhicules sont arrêtés à notre hauteur… Ils décident donc que le spectacle est terminé et repartent se cacher sous la route pour ne plus ressortir. 

        Ca s’anime drôlement à présent. Encore une fois, la fraîcheur décale sans doute les horaires de la vie sauvage.
Un couple  à qui on renseigne les hyènes nous donne à son tour une info : un léopard se trouve à une quinzaine de kilomètres d’ici, en direction de Satara.  Ca fait loin, mais on pense quand y faire un saut.  La distance nous parait interminable quand enfin au loin, on aperçoit la ribambelle de voitures. On se dit que ça va être coton.  Mais en fait, il est tellement éloigné de la route que la vue est parfaitement dégagée. Il dort tranquillement sur une branche, sa proie hissée dans l’arbre gisant derrière lui.  Un bon 80 mètres voir plus nous séparent de la scène. Les jumelles ne sont pas un luxe sur ce coup là. Il relève de temps à autre la tête au passage d’un zèbre ou d’une girafe sous son promontoire, et se rendort aussitôt. Après une longue observation ponctuée de quelques photos très ingrates, on retourne sur nos pas vers Ngosto North, où un autre léo aurait été aperçu aux dires de certains.

     

96. Eléphant isolé , Ngotso

elephant dry tree ngotso Kruger
 
 
    Finalement après 5 km, ce sera un groupe de lions qui nous arrêtera. Une dizaine de femelles sont éparpillées dans le talus en pente douce. A l’arrière plan, une proie selon toute évidence, vu les deux vautours qui trônent dans le petit arbre sec au pied duquel les lionnes font quelques aller-retour. Ils sont un peu loin, mais on n’avait jamais vu de groupe si grand.  Le ventre plein, elles sont évidemment peu actives, on poursuit donc notre route à la recherche de ce second léopard. De toute manière, on devra revenir par ici ensuite.  On roule plusieurs kilomètres sans rien trouver... on rebrousse donc chemin.  Arrêt a Ngontso dam où quelques hippos sont hors de l’eau, dont deux petits aux pattes toutes roses

Allez, retour a notre groupe de lionnes. On fait exactement ce qu’on a du mal à comprendre de la part des autres d’habitude : On roule d’un spot à l’autre (j’ai bien dit « on roule », pas « on fonce » ; o). D’ordinaire, on aime flâner, scruter, admirer la moindre petite chose…et là, on va bêtement d’une info a l’autre. Peut être l’approche de notre sortie, et le temps maussade nous poussent ils a cela ?
A notre arrivée, 4 grands éléphants sont a proximité du groupe. Ils sont robustes et leurs défenses sont loin d’êtres petites. Les lionnes se sentent menacées.  Lorsque l’un des 4 passe à proximité de l’arbre au pied duquel la troupe est à présent massée, toutes se lèvent, tendent l’oreille, se mettent en position ramassée et suivent très attentivement son parcours du regard. On les sent vraiment sur leurs gardes. Pas de grabuge finalement et les « fab four » traversent pour aller se désaltérer de l’autre côté de la bande de goudron, non sans frôler quelques voitures n’ayant pas cru bon d’anticiper leur lieu de passage (ou ayant eu trop peur de perdre leur spot pour observer les lions ?) Je dis à présent bien les lions car un autre angle de vue nous à fait découvrir le grand mâle de la troupe.


97. Une des 10 liones du clan
lioness kruger

   Le temps continue de couler inexorablement. Déjà 13 heures, il faut qu’on se remette en route.
Passant a proximité du perchoir à léopard du matin : plus personne ! Et si on avait raté un grand moment ? Bah, that’s (wild)life !
On n’y pensera guère car, on nous signale encore un pride qui se prélasse près de Mavumbye, sur la piste S90. On devient presque difficile : « Sont ils proches de la piste ? La vue est elle dégagée Y a-t-il moyen de se positionner facilement, etc… » Nos interlocuteurs on dû nous prendre pour des cinglés, mais bon, quitte à faire le détour, autant être sûrs. Car vu l’heure, on ne doit pas trop traîner.

Après avoir reçu quelques apaisements, on s’y rend.  Ils sont là, juste après le croisement avec la rivière. A quelques mètres de la piste se reposent un jeune mâle et 4 à 5 femelles. Le tableau est joli, l’une d’entre elles est assise, et fixe l’horizon, semblant observer quelque chose que nous ne décèlerons pas.  Le coin est décidément très prolifique, mais aussi très bien peuplé en humains.
 
98. La vigie

lioness kruger


   La rançon de la gloire en quelque sorte.  On n’est pas fâchés d’avoir dû attendre pour faire de jolies rencontres aujourd’hui...Dame Nature se rattrape sacrément depuis quelques heures.
Mais justement, le temps n’étant pas extensible, on met le cap sur Satara, ou une petite pause pour grignoter les salades achetées ce matin à Olifants est la bienvenue.

       Bifurcation ensuite vers la H-7, la route d’Orpen.  Arrêt au Nsemani dam, beaucoup moins peuplé que la veille. Seuls quelques vautours font leur œuvre sur la carcasse du jeune wildebeest (et finalement pas buffle) mort la veille dans la vase. Il est a présent sur la berge...mais qui a bien pu le tirer de là, sans pour autant le dévorer ? Car il est encore presqu’intact…Etrange.
On a déjà emprunté ce chemin quelques fois pour sortir du parc, sans rien y voir. Peut être la démotivation joue-t-elle un rôle là-dedans. Mais on ne dérogera pas à la règle cette fois encore. On avale les kilomètres de bitume dans un silence qui en dit long. Pas envie de partir bien sûr…

         Un nouveau groupe de 5 bucorves du sud, un éléphant en guise d’au revoir ; et déjà le Kruger Park est derrière nous.
Il est 16H30 et nous prenons la direction de Klaserie, pour nous rendre au Bushbaby chalet, chez Marius et Erina.  Nous logeons quasi chaque année chez ces gens charmants, tant nous y sommes accueillis avec une chaleur sans pareille. On se sent à la maison chez nos « parents » d’Afrique sud.

            Le soleil décline déjà derrière les montagnes environnantes, et le stress s’empare de Delphine : Pourvu qu’on ne rate pas les Bushbabies. En effet, l’autre raison de nos visites récurrentes chez eux, est qu’une famille de ces adorables peluches ont élu domicile sous leur toit de chaume. Ils dorment le jour et sortent a la tombée du jour pour s’en aller vadrouiller toute la nuit. Il faut donc être là a temps.

       On atteint finalement la gate de la Blyde river Botanical Reserve à temps.  L’accueil est toujours aussi fantastique.
Allez, en place pour la sortie des petits gremlins !  Le rituel veut qu’on leur découpe une banane en rondelles dont ils viennent chiper quelques rondelles sur la plateforme réservée à cet effet, avant de disparaitre dans le bush.  Ils montrent enfin le petit bout de leur nez. Erina n’en croit pas ses yeux. Elle savait qu’une naissance avait récemment eu lieu, mais là, sous nos regards émerveillés, les parents emportent avec eux les deux petits rejetons pour leur toute première sortie !!!  Ils les déposent à l’ abri dans un arbuste puis viennent choper quelques morceaux de banane avant de s’enfoncer dans la nuit.




99. Le furtif et hyper rapide bushbaby

bushbaby hoedspruit
 

 
Le repas (poulet… au braai bien entendu) est agrémenté de conversations intéressantes comme d’hab. Apres celui-ci, un cri d’alarme nous interpelle. Maman bushbaby est seule et pousse des petits cris stridents à n’en plus finir. Qu’est il arrivé aux petits qu’elle semble désespérément appeler
Ce manège durera très longtemps, et inquiètera  pas mal Marius et Erina. C’est donc un peu angoissés que l’on va se coucher, on ne peut pas s’empêcher de craindre pour la vie de ces petits bouts…




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