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Afsud 2008


Afrique du sud 2008 :  Retour aux sources



Journée 12


          Toujours plus tôt ! 4H15 cette fois, mais de notre plein gré ;o)
En effet, on a rendez vous a 4H45 pour un morning drive. Notre chauffeur est un clone parfait de Tricky, et le camion est plein de Hollandais... hum…
Il fait encore nuit noir lorsque nous démarrons. On va tenter de profiter au mieux de la demi-heure de privilège qui nous est accordée, avant que ne débarque la meute de voitures et autres camping cars vomis par le camp de Skukuza. Comme je l’avais laissé sous entendre, l’encombrement des lieux m’est parfois pénible. Bref, le petit matin nous offre la rencontre de l’un ou l’autre hippo de retour vers la rivière, gambadant dans les fourrés. Une hyène se dirige droit sur nous en trottinant, mais à une vingtaine de mètres du camion,  elle bifurque elle aussi vers la rivière. Ce début de drive est très sympa.

      Le jour se lève petit à petit lorsque l’on tombe sur trois jeunes lions allongés en bord de route. Ils ne sont pas très actifs malgré l’heure matinale.  La chasse a sans doute été bonne cette nuit, ça sent la digestion a plein nez cette affaire là Choqué)  Absorbés par le tableau qui nous est présenté, on n’a même pas remarqué le gros mâle qui pionce une dizaine de mètres plus loin.  Un petit redémarrage de camion pour se poster a sa hauteur... Il vaut jouer des coudes avec les bataves qui voyagent d’un côté a l’autre du camion. Je décide donc d’aller sagement m’accroupir  à hauteur du marchepied : au moins personne ne sera dans mon champ de vision, et je ne gênerai personne non plus. Evidemment, ca me rend plus appétissant pour le gros mâle à la tête de Scar qui me toise a présent. Le rapprochement à  travers l’objectif est assez intimidant.

63. Scarrrr....

lion Kruger

       Il est encore à l’ombre, mais le soleil progresse, j’attends le moment propice ou il sera éclairé.  La lumière commence à filtrer, et je tente mes premiers clichés tandis que le vrombissement des premières voitures se fait déjà entendre.  5h40, ils ont fait vite les bougres.  Evidemment ca ne rate pas, au vu des premiers véhicules qui s’amoncellent, le chauffeur décide de lever le camp. Aaarghl, un rien trop tôt : seules les coucougnettes du lion sont sous une lumière dorée parfaite (non non, je ne mettrai pas la photo prise par dépit) ;o)
On redémarre donc, pour  trouver plus loin quelques babouins en pleine séance d’épouillage.  Ce genre de scènes m’éclate toujours, surtout qu’il y a à nouveau une crevette dans le lot ! Avec son petit nez tout rose, il est trop….

64. Pour lui , l'épouillage , ce sera pour plus tard...

baboon baby kruger

On poursuit notre route sur la H 4-1, ou  on va assister à une scène très intrigante. Un rapace est en pleine chasse, mais d’une manière que l’on n’avait encore jamais vue auparavant. Point de vol ni de piqué ou quoi que ce soit du genre. Il se tient accroché a un tronc sec, les ailes déployées autour de celui-ci, et grimpe par petits bonds tel un ouvrier des télécoms.  Il scrute le tronc, à la recherche de nids d’écureuils nous dit Tricky. C’est un juvénile  dont on n’a pas trop compris l’espèce. On a beau lui faire répéter (Gymno Jim ?) … Il ne semblait pas très assuré non plus, donc on s’en contentera.  (NB: Il s'agit donc d'un Gymnogene;-)

65. Harrier hawk...ou gymnogene

gymnogene kruger skukuza
 
 Le rapace fera chou blanc, et finira par s’envoler. Très intéressant d’avoir observé ce type de comportement !
On sillonne les petites loops qui longent la rivière, traversée du pont sur la H12 et boucle du Marula (S83). Par moments, pas mal de fumée rend le parcours un peu désagréable,  et la forte odeur de brûlé doit sans doute déranger pas mal d’espèces.
Une dernière boucle sur la Sabie river nous permettra d’observer des marabouts perchés dans un arbre aux jolies fleurs violettes ; qui contrastent à merveille avec la dégaine morbide de ces semi-charognards. Il est à présent 8heures, fin du morning drive.



66. Devant notre chalet a Skukuza

skukuza chalet

    Une petite douche et un petit déjeuner tardif, et nous voilà repartis vers 8h45. Direction : Pretoriuskop. On n’a jamais exploré cette partie du parc, donc, on en profite. Le fait est qu’il s’agit vraisemblablement d’un territoire apprécié des wild dog, donc, ca nous branche d’autant plus.  On va donc suivre les méandres de la route H1-1 qui descend  (en regardant la carte) à l’ouest vers le camp le plus en altitude du KNP.   
Arrivé au point d’eau de Delaporte : énorme embouteillage ! On va quand même aller jeter un œil ;o)  le problème, c’est que l’accès est étroit et qu’il est impossible de se croiser a deux véhicules lorsqu’un autocar (si si je vous jure) est au milieu du chemin. Si on avait su. On ne se serait pas engagés. Nous voilà à présent bon pour poireauter dans la « file » attendant que d’autres s’en aillent, ou que ce gros bus dégage l’accès.  Soudain, la raison du bug fait son apparition : un gros lion mâle traverse la savane et va se planquer dans les hautes herbes à l’ombre. Fin de la représentation !  Il faudra encore un sacré moment pour que tout le monde se sorte du pétrin, quelle perte de temps inutile pffft.

     Allez, continuons la route vers Pretoriuskop. Point d’eau de Transport : Fish eagle, impalas, koudous, girafes… On longe ensuite les impressionnant rochers du Napi, jusqu’au waterhole de Shitlave, d’où deux bulls éléphants viennent de partir.  Zut, tout juste trop tard. Les voir s’éloigner ainsi dans la savane jaunie à perte de vue est cependant un ravissement pour l’œil. 

On atteint le camp juste pour l’heure du picnic, c’est complètement désert, si ce n’est un groupe d’ouvriers occupés  à  la réfection du camp. On consulte le tableau des sightings, mais pas de wild dogs dans les environs immédiats  aujourd’hui, gggrrrr… L’endroit est agréable,  et le sera semble-t-il encore davantage dès les travaux terminés.  Notre dessert (salade de fruits) attire un visiteur inattendu. Un tintamarre incessant dans un grand arbre au dessus de nos têtes, nous pousse à sortir les jumelles.   On scrute, mais il n’est pas facile à dénicher…
Le voilà enfin notre compagnon : un brown hooded parrot bruyant, au corps aussi vert que le feuillage dans lequel il se dissimule.  Il se passe décidément toujours quelque chose dans les camps du Kruger.  Encore une espèce à cocher dans notre guide ;o)

67. Brown headed parrot (Pretoriuskop camp)

brown headed parrot pretoriuskop


     
L’après midi sera ennuyeuse au possible…rien à se mettre sous l’œil. On sillonnera les boucles autour de Pretoriuskop sans succès (S8 – S14). Il fait étouffant, les animaux se planquent sans doute. La plus belle vision sera  celle d’un petit plan d’eau à cheval sur la piste, truffé de nénuphars mauves. 10m² de paradis au milieu de la désolation.
 
   On abandonne donc notre Graal de lycaons pour rebrousser chemin vers Skukuza.  En chemin, on roule au pas dans la région ou des wild dogs ont été aperçus les jours précédents. On finit par repérer des traces qui ressemblent  furieusement à celles de nos canins chéris. Traque intense, aller-retour, inspection du moindre trou, du moindre excrément… en vain. Il est plus que temps de continuer notre route.  Au croisement de la S65, on décide tout de même de bifurquer malgré l’heure avancée.  Rien sur les 13km de piste poussiéreuse nous amenant à  la S1 goudronnée. A croisement, un monticule attire notre attention. On sera vite fixés : deux mangoustes en sortent, et nous observent avec intérêt. Ce séjour sera vraiment celui de ces petites bêtes à fourrure. On en aura vu un sacré paquet ! 



68. Steenbok (S65)
kruger steenbok
 

Deux voitures débarquent à notre hauteur, semblant tout excités et nous demandent si on a vu les lions... « Euh, non, sorry » On se dit qu’on a encore loupé quelque chose, mais on se dit surtout que vu les 25 bornes qui leur restent  à couvrir avant de ressortir du parc, ils vont devoir faire vite.  On poursuit donc d’où ils viennent, en se disant que forcement, il n’y aura donc rien d’intéressant, sinon, ils l’auraient mentionné.  Et bien que nenni ! A 1km à peine survient une belle récompense pour nous. Deux petites hyènes sont allongées au bord du bitume, rapidement rejointes par deux « adolescentes ».

69. Petite hyène minouchette
  
 
hyena kruger


On est aux anges !!! Quel était donc le problème de nos interlocuteurs d’il y a cinq minutes ? Manque de fair-play ? Myopie prononcée ? Désintérêt total pour tout ce qui ne rugit pas ?  Qu’importe, chacun son style. Nous on se délecte de l’instant que l’on vit. Elles sont absolument magnifiques sous une lumière qui faiblit déjà. On mitraille tant et plus ces petites boules de poils à l’air si inoffensif.  La mâchoire la plus puissante du règne animal, ca ? Comment le croire… On se liquéfie littéralement de bonheur en les observant.

70. Le tableau d'ensemble au soleil couchant


hyenas kruger sunset
 
Le soleil se couche dans des tons sublimes, mais cela nous rappelle aussi que l’heure du retour est venue. Snif… on serait bien restés en compagnie de la bande des petits coussinets plus longtemps ; mais on ne tient pas à devoir speeder comme certains imb…Le calcul fut bon : 17H55 a la gate. Just in time.  Un peu de shopping pour le lendemain, affinage des notes a l’apéro, et direction le Selati Grill.  On s’accroche a Skukuza presque uniquement pour ca ;o)
L’ambiance dans ce resto aménagé dans l’ancienne gare est toujours aussi chaleureuse ; et la cuisine délicieuse.  On opte pour un ragout de bœuf servi dans une mini marmite en fonte, au nom imprononçable. Le tout pour 49 rands… qui dit mieux ?
Explosion des papilles, et retour au chalet  pour une nuit fort heureusement plus calme que la précédente…

71. Au Selati grill

selati grill skukuza
 



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