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Afsud 2008


Afrique du sud 2008 :  Retour aux sources



Journée 14


    Lever a 4H45 comme chaque jour où les portes du camp ouvrent a 5H30.  Ces 45’ doivent êtres suffisantes pour nous permettre de prendre une petite douche, un café, et rempaqueter les affaires dans le véhicule…sans oublier le remplissage des paniers frigo.  Le soleil se lève très rapidement sur le camp de Lower Sabie. En dix minutes à peine il fait totalement clair.
Les babouins sont déjà sur la brèche. Une clôture  est érigée tout au long du camp, et elle a été renforcée au sol pour éviter les intrus... Pas suffisamment apparemment. Un gros mâle baboon se ballade entre les bungalows et dévaste dans un grand fracas toutes les poubelles qu’il croise en chemin.  On a beau se mettre a deux et faire de grands gestes pour le faire déguerpir , il n’a pas l’air très impressionné. Et quand il pousse un cri guttural en dévoilant ses canines, là, c’est nous qui nous sentons petits.  Qu’importe on tient bon et il finit par se sauver mais c’est peine perdue, l’invasion est en marche. Rien de plus simple pour eux…en effet, un tronc d’arbre coupé gît au pied de la clôture. Ils s’en servent comme rampe de lancement pour, d’un saut impressionnant, franchir cet obstacle qui n’a finalement rien de redoutable.




80. Le hooligan de service

baboon Lower sabie Kruger

      Quand on pense aux précautions prises en installant ces couteuses barrières électrifiées, on se demande comment les responsables du parc ne songent pas à en dégager les alentours de tout promontoire improvisé.
Après avoir fait un peu la « police » sous le regard amusé de japonais qui mitraillent la scène, on se décide à prendre la route, un peu en retard. Il y aura du boulot pour nettoyer le carnage, en tous cas.


       Direction : le Sunset Dam. L’endroit est paisible, pas trop de voitures pour une fois.  Seuls quelques hippos et ouettes d’Egypte peuplent le bord du plan d’eau.  Au loin, quelques impalas tentent de se désaltérer, mais manifestement, la peur du crocodile est la plus forte pour l’instant. On pousse de quelques kilomètres sur la H4-1 qui longe la Sabie River, pour ensuite faire demi-tour.



81. Le sunset dam (Lower Sabie)
sunset dam kruger

On remontera vers Satara en empruntant la H10 un peu plus a l’est.  En route, on trouve deux rhinos blancs en pleine sieste au soleil... bien que déjà haut dans le ciel, celui-ci ne tape pas encore vraiment.  Ensuite, une autruche fait son apparition. On n’en avait presque pas vu jusqu’ici… On bifurque ensuite sur la S68 pour nous rendre au barrage de Mlondolozi.  L’aire de picnic est située en haut d’une colline surplombant le dam…qui est totalement asséché cette année.  La vue est superbe, et  on prend plaisir à scruter l’horizon de plaines avoisinantes à la jumelle, a la recherche d’occupants.

82. Panorama depuis l'aire de picnic de Mlondolozi

Mlondolozi picnic Kruger
 
 
   Vervets, impalas et phacochères viennent tour à tour s’abreuver au petit point d’eau situé en contrebas.  Un vervet qui a grimpé la colline tente de visiter la poubelle du site… qui n’est pas sécurisée !  On le chassera, avant de mettre une grosse pierre sur le couvercle pour lui en empêcher l’accès. C’est décidément notre journée  gardiennage aujourd’hui.  L’employé présent sur place a l’air de s’en soucier comme de sa première chemise ; sans doute est il encore trop tôt.
Retour sur la H10 en longeant les points d’eau de Muntshe et Mlodolozi jusqu’au point de vue de Nkumbe.  Le paysage est encore une fois impressionnant. Ces collines isolées au milieu de vastes plaines offrent une vue panoramique qui s’étend a des kilomètres à la ronde.

   De retour sur le goudron, peu avant l’embranchement pour Orpen dam, un attroupement de véhicules… Il y a là un groupe de 7 lions/lionnes sur le bas côté. A peine est on arrivés qu’ils se lèvent, l’un après l’autre, pour aller se planquer une dizaine de mètres plus loin, bien à l’ abri. Ils en ont sans doute eu marre d’être observés ;o) zut on est un rien trop tard. 

       Vu qu’on n’est pas loin du barrage, on se dit, sait on jamais, que peut être la troupe viendra s’y désaltérer ? On abandonne donc les autres safariteurs (le français est une langue vivante que diable.. vivent  les néologismes ;o)) pour monter au point de vue surplombant le barrage.  Cette année, le plan d'eau est  presqu’a sec. Après l’avoir vu rempli l’année précédente, quel choc ! Il ne reste qu’une toute petite mare boueuse où s’agglutinent tant bien que mal trois pauvres hippos, et un crocodile. Ce dernier semble affamé car il vient s’intéresser à toute forme de vie venant se désaltérer dans le reste d’eau visqueuse. Même le moindre oiseau attise sa convoitise.  Les hippopotames font vraiment pitié, collés les uns aux autres, ne parvenant même pas à s’immerger totalement dans la mélasse.


83. Lutte pour la survie dans un reste de boue
Orpen dam hippos kruger

   Après une longue attente vaine, on décide d’abandonner la piste des 7 lions qui roupillent sans doute à  l’ombre en se marrant de nous ;o)
       Il est l’heure de casser la croute, et Tshokwane arrive à point nommé pour ce faire. Enfin, il n’est que 11h, mais vu qu’on est là… On se disait a tort que l’endroit serait plus calme à cette heure–ci... hum…c’est surpeuplé. Quelques voitures anciennes, décorées façon rallye, attirent notre attention sur le parking. Il s’agit apparemment d’une randonnée automobile pour ancêtres, qui traverse notamment le Kruger… Il y a quand même des gens aux idées bizarres.  En attendant, ca fait du peuple ! On opte pour une Boerwors (saucisse traditionnelle sud africaine , aux épices) au barbecue, accompagnée d’une salade grecque et de Sheba (pas la bouffe pour chats hein ! Il s’agit d’un genre de sauce aux oignons destinée à accompagner la saucisse). Les choucas s’en donnent à  cœur joie pour piquer dans le grand plat de salade dès que la préposée à  la cuisson tourne le dos.  Un calao semble également très intéressé par le contenu de notre assiette, poussant la témérité jusqu'à s’installer sur le dossier de la chaise nous faisant face.
On avale tout ca en vitesse, histoire de repartir avant l’équipée sauvage occupée à festoyer.  Le bac frigo rechargé, (quelle chaleur encore une fois, le thermomètre indique 42 degrés) on s’engage sur la boucle du Nwaswitsontso.  Un petit détour vers le baobab le plus au sud du continent, et poursuite du parcours vers Satara via Nkaya. Comme d’habitude, la savane s’est quelque peu endormie à cette heure là. On atteint donc le camp sans avoir fait d’autres rencontres particulières.
   On hérite encore une fois d’un bungalow entièrement remis à  neuf.  Baie, vitrée, terrasse, micro ondes, etc... Du tout bon !
La chaleur est telle qu’on se dit qu’une petite tête dans la piscine sera sans doute le meilleur parti.  L’eau n’est pas très rafraichissante, mais c’est tout de même très agréable de s’y plonger.
  On ne tarde quand même pas trop  car la mythique piste S100 nous attend. 
En prenant la voiture , on bloque net , toujours dans le camp , devant un petit rapace virevoltant a une vitesse folle. Il se pose soudain sur le bas côté : sous ses serres gît le petit oiseau qu'il vient de capter au  vol. on est tout retournés par une telle efficacité ! Quelle rapidité et quelle précision ! On le laisse tranquillement entamer son dechiquetage , car là , ça nous emballe déjà moins...

 
84.
Goûter acquis de haut vol !

Satara prey kruger


    Il est 15H30, donc juste assez  de temps pour effectuer l’aller retour jusqu’au barrage de Gudzani. 
On débute cette piste poussiéreuse à souhait  (et ce sentiment est évidemment renforcé par le nombre de véhicule dégageant de la fumée sous les roues) par un troupeau de waterbucks se reposant a l’ombre. On avait plutôt l’habitude de les voir par deux ou trois. Là, ils sont une bonne quinzaine : mâles, femelles, jeunes… sympathique portrait de famille !
Des gnous, des koudous, des impalas... c’est très peuplé. Ensuite vient un groupé de zèbres, dont un très jeunes a vraisemblable ment survécu a une attaque en règles. Il semble en parfaite santé si ce n’est un morceau de viscères qui pend sous son ventre !  Avec les bactéries, la chaleur, et l’odeur du sang…on ne donne pas très cher de la peau de ce bout de chou.   On préfère ne pas trop penser au fait qu’il ne passera pas la nuit, en se disant que c’est la loi de la nature. 
On n’a pas le temps de s’ennuyer car déjà, un grand groupe d’éléphants se dresse sur notre route. Les femelles et les petits occupent tranquillement l’espace. On les observe avec un plaisir sans cesse renouvelé.

Tout à coup, une femelle semble fort nerveuse…se met à pousser des infrasons impressionnants. Quelques pas de charge et barrissements sonores nous poussent à reculer quelque peu.  La raison de tout cela ne se fait pas attendre. Un jeune  arrive en galopant de l’autre côté de la piste, sous les barrissements puissants de sa mère. Si ça ce n’est pas de l’engueulade d’ado !!!  Evidemment, entre lui et le reste du groupe : la piste et ses différents véhicules, d’où la panique momentanée de la mère.  La voiture a vibré en tous cas ! 




85. Mieux vaut reculer un peu , là , non?

S100 angry elephant Kruger
 

 
Allez, elle rentre un peu en grâce cette S100 ;o)   On arrive presqu’au bout lorsqu’un véhicule que l’on croise nous arrête : « un léopard est dans les hautes herbes côté rivière » ! On scrute tous ensemble : il apparaît enfin. Il est un peu loin, mais quel bel animal. Il marche à présent tranquillement, mais on perd rapidement sa trace tant les abords de rivière sont touffus. Dans quel sens aller ?  On poursuit sur une centaine de mètres jusqu’à un point de vue un peu plus dégagé, guettant le moindre frisson dans les graminées.  Le voilà ! On tente d’avertir les sympathiques personnes qui nous ont rencardés sur sa présence, mais ils semblent ne pas nous voir… On pourra l’observer quelques minutes avant qu’il ne décide de descendre dans le lit de la N’Nwanetsi river pour de bon.  On est un peu désolés pour ces gens qui ne l’auront finalement vu que très peu, alors que ce sont eux qu’ils l’avaient spotté.  Injuste, mais pour une fois que ce n’est pas a notre détriment, on ne va pas se plaindre non plus ;o)
Sur le chemin du retour, au soleil couchant, encore des éléphants, dont l’un des petits nous amusera beaucoup en farfouillant son oreille de sa trompe avant de la porter à sa bouche.
5 Southern ground hornbills sont également sur les lieux, avançant en zigzag entre les  pachydermes.

86. Lointain , mais divin...
  
 
leppard S100 kruger


 18 heures approchant, le retour au camp dans le bain de poussière du convoi motorisé est inéluctable…
A notre arrivée, le tambour retentit déjà pour annoncer l’ouverture du restaurant. Pour notre part ce sera un petit snack vite fait, car ce soir  on a booké un late night drive.  On s’installe sur la terrasse, déjà dans le noir le plus complet,  avec vue sur le point d’eau éclairé au spot. Mais l’action va se passer dans la pelouse à quelques mètres de nous. Discrètement, une spotted genet se faufile entre les plantations avant de grimper dans un grand arbre. Personne, a part nous, ne l’a remarquée. Mission accomplie pour elle ;o)
19h45, départ pour le drive. On avait déjà fait quelques sunset drives, mais jamais de late night. Il dure deux heures, de 20 à 22.   Notre arrivée au camion, mauvaise surprise, un club d’ornitho occupe toute la place.  Ces sexagénaires propres sur eux feront preuve d’une impolitesse crasse. Pas  un ne daignera changer de place pour que l’on puisse voyager côte à côte. Notre demande très polie essuiera un non sec, sans autre forme de procès. On est quelque peu abasourdis par leur attitude.  C’est garanti qu’on ne fera aucune concession ce soir, et que certains pourront se brosser pour qu’on bouge d’un millimètre pour leur permettre de mieux prendre une photo.  Quelques sympathiques rencontres seront tout de même au programme, tel ce hippo en pleine ballade (qui peut se monter à  15 kilomètres sur la nuit), ou ce buffle en train de se gratter l’arrière train sur une branche comme si sa vie en dépendait.  Un groupe de quelques lions couchés dans l’herbe, une genette furtive, ainsi qu’une hyène... Mais surtout une civette que l’on va vraiment avoir tout le loisir d’observer parfaitement.  Pas facile pour les photos, car sa tête est toujours entrecoupée de l’une ou l’autre herbe sèche... et quand elle arrive en terrain dégagé, le camion redémarre pour la suivre…et un camion de drive de Kruger, ça tremble fameusement !  Qu’importe, la rencontre est superbe !

Le drive se termine par un scrubhare et un Mozambican Nightjar venu se poser sur la piste.
Il est 22 heures lorsque l’on revient au camp ; épuisés par cet horaire inhabituel,  mais heureux. Vite dans les plumes, car demain est encore une longue journée



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